9 avr. 2020

Chaos, tome 2 - Les Terres grises




L'apocalypse est en marche. Partout en France et dans le monde, le virus de l'oubli n'a laissé que des semblants d'êtres humains, coquilles vides qui errent sans but avant de mourir. Tandis que le monde achève de s'éteindre, quatre rescapés luttent pour survivre. Chloé, Arthur, Claudy et Phil. Guidés par une voie mystérieuse qui leur intime de se retrouver, ils progressent à travers un Paris dévasté. Ils ignorent que des yeux verts les épient. Ils ignorent aussi que leurs épreuves commencent à peine : pour vaincre le responsable du chaos, il leur faudra aller bien au-delà de Paris. Au-delà de leur monde. Jusque sur les Terres Grises, où leur ennemi va s’ingénier à les traquer.



Pourquoi ce livre ? J’avais acheté le premier tome sur un coup de tête et j’avais été agréablement surprise par le pouvoir de l’auteur à nous faire croire à tous les faits d’observation de la propagation du virus. Ouais, le contexte du Covid 19 n’aide peut-être pas forcément à se plonger dans un tel ouvrage mais…

Le second tome, Les Terres grises, s’éloigne diamétralement de cette intrigue pour se focaliser sur la survie d’une poignée d’humains dans un univers post-apocalyptique. Pour être franche, je n’ai pas bien apprécié ce revirement de situation. L’intrigue est fade, creuse, figée dans un univers de cendres grises qui ne permettent pas de développer un semblant d’intérêt. Les projections dans d’autres décors, avec d’autres personnages ne m’ont pas convaincues davantage… La fin, quant à elle, avec les révélations qu’elle met sur le tapis, ne m’a pas semblé crédible.
Et c’est peut-être cela qui me choque le plus. Quand je dis que ce tome est l’opposé du premier opus, c’est la réalité et sur bien des points. Entre des personnages à la limite du stéréotype, des hypothèses trop farfelues et une cause scientifique improbable, j’ai perdu tout l’intérêt de cette lecture...

Les personnages, loin du premier opus, paraissent également vides, plongés dans des états d’âme pourtant réalistes et cohérents avec tout ce qu’ils ont vécu. En réalité, il n’y aurait pas eu les sentiments amoureux improbables, je pense que j’aurais pu me satisfaire d’eux. Mais je pense que ma déception quant à l’intrigue et l’univers s’est déportée sur les personnages…

Finalement, seule la plume de Clément Bouhélier m’a semblé attrayante. Toujours aussi efficace, elle dégage cette attractivité qui, quoi qu’il arrive, donne envie de lire toujours plus. Sans elle, il est possible que j’aurais abandonné le livre, tout du moins faire une pause avant de l’achever. Là, malgré les déboires narratifs, j’ai su le lire d’une traite, même si j’ai pris plus de temps que prévu pour en venir à bout.



Une belle déception, même si avec le recul je ne sais toujours pas si j’ai plus aimé ou détesté. Il est clair qu’on est loin du niveau du premier tome, où l’intérêt portait sur les comptes rendus et observations de l’évolution de la propagation du virus. Ici, on part dans un délire scientifique auquel je n’ai pas cru une seconde, mais qui peut sembler crédible à bien d’autres individus. Les personnages eux aussi m’ont paru ternes en comparaison avec le premier opus… Seule la plume m’a finalement emportée. Bref, déçue d’être déçue, je pense que mon souvenir se contentera du premier volume génialissime. Si l’aventure vous tente, arrêtez-vous là, ça peut se suffire en lui-même.



10/20





Les autres titres de la saga :
1. Ceux qui n'oublient pas
2. Les Terres grises
- saga terminée -


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