Pour avoir sauvé des brigands la fille du comte de Blois, l'écuyer Thibaut de Sauvigny est adoubé chevalier. Amoureux de la balle, sa pauvreté ne lui permet pas de l'épouser. Mais une nouvelle menace guette : Eléonore comprend que sa propre sœur veut sa mort ! Cette fois la seule alliée des jeunes gens sera la fée Hadelize. S'ils la trouvent à temps...
Pourquoi ce titre ? Honnêtement, cela fait si longtemps qu’il traîne dans ma PAL que je suis incapable de donner une raison… Le pire, c’est qu’il m’aura fallu le coup de pouce d’un challenge et sa sélection par une tierce personne pour qu’il sorte enfin de mes étagères.
Je ne peux pas dire que j’ai été profondément transportée par Le Chevalier au bouclier vert. Ce récit chevaleresque se destine aux enfants d’une dizaine d’années, passionnés par le moyen-âge, les chevaliers et les jolies princesses. Entre trahison, amour, hasard des péripéties et nombreux rebondissements, l’autrice livre ici un récit exaltant bien que court pour tout jeune lecteur en quête d’aventure retentissante.
Je dois dire que je ressors avant tout déçue parce que cette lecture est arrivée juste après avoir terminé Madouc, également un récit de chevalerie qui m’a profondément ennuyée. De fait, le roman jeunesse a subi le contrecoup de ma déception et a pâti de tout cela. En plus de cela j’ai vraiment eu du mal à m’attacher aux personnages, qui subissent trop les caprices du destin. Ceci plaira sûrement à un jeune lectorat, mais je pense que ce roman ne se savoure un peu moins sur la langue d’un adulte.
J’ai également rencontré quelques difficultés à m’attacher aux personnages alors que je leur reconnais une qualité indispensable, celle de répondre aux codes de la littérature médiévale. Le jeune chevalier errant ne cherche pas la gloire mais a aidé les plus faibles, rejetant tout vice qui l’entraînerait aux enfers. Accompagné d’un écuyer peu commun et d’un troubadour, il subira les assauts répétés d’une noble enlaidie par la jalousie. La princesse, elle, sera trimballée à plusieurs reprises bien malgré elle. Et leur amour, pur à souhait, répond aux codes de l’époque. C’est donc une belle entrée en matière pour la jeunesse, pas pour un lecteur plus avisé.
Odile Weulersse réussit le pari fou de réunir un lexique fouillé dans le domaine de la chevalerie sans rendre son roman imbuvable. Au contraire, malgré un phrasé daté son style n’en est pas non plus imbuvable, ce que j’ai trouvé agréable. Pour de la jeunesse, c’est bien écrit et je conseille cette lecture pour son niveau littéraire.
Si ma note est aussi basse, c’est uniquement parce que j’ai (malheureusement) dépassé l’âge de lire des romans si jeunesse. Cependant je relève un style littéraire adapté à un public jeune, malgré un lexique bien fourni dans le domaine de la chevalerie. Je n’ai pas trouvé les personnages attachants, parce qu’ils sont entraînés parfois malgré eux dans les péripéties, pourtant je reconnais indéniablement que ce roman est une réussite dans le respect des valeurs médiévales véhiculées. Une bonne découverte pour les 8-12 ans, je mets cependant en garde les plus vieux.
12/20
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