4 mai 2021

Les Chroniques de l'étrange, tome 3 - Les Gardiens célestes




Sous les néons de Hong Kong rôdent démons et fantômes. Manipulé et trahi, Johnny Kwan a essuyé une cuisante défaite qui a vu le terrible Premier Empereur de Chine revenir à la vie. Désormais, Anthony Chau et les Cinq Venins ont toutes les cartes en main pour qu’advienne leur cauchemar totalitaire. Le sang coule dans les rues sous l’emprise de la cruelle Triade des Trois Lotus tandis que dans les temples, les dieux ne répondent plus aux prières. Pour sauvegarder l’équilibre des deux mondes, Johnny va devoir trouver de nouveaux alliés et peut-être même réunir les Gardiens célestes. Mais où se trouvent ces êtres exceptionnels, destinés à sauver tout ce qui existe sous le Ciel ?



Pourquoi ce livre ? Parce que cela fait quelques années déjà que j’ai commencé cette saga et il me tardait d’en connaître le dernier mot !

Enchantée de retrouver les mots de Romain d’Huissier, il faut pourtant reconnaître que la plongée dans ce troisième et dernier volume des Chroniques de l’étrange ne fut pas sans mal. Si je remettais les événements passés sans problème, il n’en allait pas de même des nombreux personnages, vivants ou malheureusement décédés, dont ne cesse de se remémorer John Kwan. Les consonances étrangères renforcent ce flou ambiant. Il m’aura donc fallu un bon tiers de l’ouvrage, moment où l’intrigue s’emballe, pour que le malaise s’éteigne.
Et une fois lancé, plus rien n’arrête le petit groupe décidé à entraver les plans de Tin Hau. Cultes et croyances n’ont jamais été plus au centre de l’intrigue qu’en cet instant dans la saga, alors que les Venins et les Gardiens célestes se révèlent dans toute leur puissance. Mon rythme de lecture s’est donc accru, ma curiosité étant titillée par tant de rebondissements et d’imprévus. Difficile ici de dire que les Deus ex machina sont présents, alors que les divinités asiatiques apparaissent, c’est dans l’esprit de l'œuvre.
La fin est inattendue et en devient très touchante par cette surprise. Difficile de dire que je l’apprécie, car elle est vraiment dure, mais finalement je considère qu’elle tombe juste avec ce qui précède.

L’une des grandes forces de ce roman repose sur le décor. Entre les couleurs, les senteurs, la gastronomie, la culture traditionnelle ou moderne, l’auteur n’oublie aucun détail pour nous immerger entièrement dans ce récit hong-kongais. Grâce à cela, c’est une lecture magique car très visuelle.

J’ai beaucoup aimé les personnages. Même si certains ne font qu’apparaître, ce sont des références aux tomes précédents bienvenus. Kwan sifu est toujours aussi attachant, on sent sa faiblesse et on le voit évoluer en dépit de sa tristesse, c’était là encore très touchant. J’ai beaucoup aimé les Gardiens célestes, même si on devinait qui se cachait derrière chaque entité. L’effet de groupe a augmenté leur force et la camaraderie et l’esprit d’entraide est au beau fixe. Toutefois je n’irai pas jusqu’à dire que les pertes essuyées m’aient réellement affectée…

Le style est toujours aussi limpide et plaisant à lire. Si je déplore le grand nombre de passages où le protagoniste déambule dans les rues pour s’aérer l’esprit, Romain d’Huissier parvient toujours à créer la surprise, redonnant de l’intérêt à son récit. Ca se lit véritablement tout seul.



Excepté le premier tiers que j’ai trouvé un peu long, ce tome clôt parfaitement cette saga par la richesse de son paysage urbain (les senteurs, les lumières, la gastronomie). Au-delà de ça, l’esprit traditionnel est respecté et le conflit avec la modernité est bien mis en scène. Découvrir une lutte sans égal entre diverses entités fut un pur plaisir, qui se termine sur une fin déchirante, à ma grande surprise. Très bonne saga.



15/20





Les autres titres de la saga :
1. Les 81 frères
2. La Résurrection du Dragon
3. Les Gardiens célestes
- saga terminée -


2 commentaires:

  1. Je n'avais malheureusement pas accroché au 1er tome de cette série.

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    1. Oh, c'est dommage ! Enfin je te confirme que la suite est très proche dans le rythme, le décor, donc ça ne t'intéressera pas non plus...

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