En recouvrant le trône d'Harabec dont
elle est l'héritière, la princesse Marikani a aussi révélé au galérien Arekh
une vérité qui remet en cause toute son existence : les dieux et croyances
cimentant le monde de Tanjor n'existent pas. C'en est trop pour Arekh : en
proie à de grands tourments, il quitte la cour de la souveraine. Recruté au
cours de son exil pour défendre une riche cité marchande, il constate cependant
avec douleur les exactions continuelles de l'Eglise. Pendant ce temps, à
Harabec, on tente d'assassiner Marikani, qui oppose néanmoins sa clémence à la
volonté de répression des autorités. Face à un pouvoir religieux figé dans de
séculaires traditions, la révolte gronde et la tourmente va réunir à nouveau
Arekh et Marikani...
Plus d’un an a
passé depuis ma lecture du premier tome. J’avais grande hâte de reprendre cette
saga afin de la terminer et connaître le fin mot de l’histoire.
Mais
un petit bémol m’a cependant surprise. En effet, si je me souviens avoir
beaucoup apprécié le premier tome, avec des personnages travaillés
soigneusement et un livre qui plantait bien le décor, je ne me souvenais plus
du tout de la manière dont le livre se terminait, et ce fut un véritable frein
à la lecture du tome suivant puisqu’il m’a fallu attendre un cinquième du livre
pour me souvenir des événements passés. Je savais que, parfois, ma mémoire me
joue des tours, mais je ne pensais pas que cela aurait lieu sur un livre qui
m’avait passionnée (et pour preuve, je me souvenais encore des noms des
personnages !).
Je
fus tout de même heureuse de retrouver Arekh et Marikani, que les choix de l’un
ou l’autre ont séparé à la fin du tome précédent. Seulement, d’événements en
rebondissements, de révoltes en complots, le destin va finir par les réunir de
nouveau, pour le plus grand désarroi des connaissances.
Mais
si la révolte gronde, faisant peur aux plus puissants, l’arrivée massive de
créatures des Abysses et le sang abondant qui en découle va créer des émeutes,
et nous tombons ainsi dans un tome où la diplomatie et les jeux de pouvoir sont
mis en avant, avec tout de même une pointe d’action qui permet de ne jamais s’ennuyer !
Je
ne sais trop quoi dire d’autre sur l’intrigue, car j’ai peur de spoiler et ce
n’est pas du tout mon but. Je pourrais tout de même dire que, en accord avec
les jeux diplomatiques, on assiste à un rythme lent ponctué de quelques
accélérations. Malgré tout, il subsiste une certaine forme de suspens, qui
permet de tenir le lecteur en haleine du début à la fin.
Et cette
fin ! Je crois que le meilleur mot pour la décrire est
« magistral ». Certes, on devine à peu près de quelle manière cela va
se terminer, mais pas narrée ainsi, avec une telle chute qui nous oblige à
enchaîner rapidement sur la suite ! Quand je vous disais que nous sommes
tenus en haleine !
Ce thème est
également important vis-à-vis de la réflexion qui s’ensuit. Evoquant des sujets
forts tels que la religion ou l’esclavage, il nous amène à nous demander la
place de la foi dans notre vie, etc. Si ce sont des thèmes vus et revus de nos
jours, les auteurs ont une manière d’en parler qui ne m’a pas laissée
indifférente, même si je ne saurais dire pourquoi…
Je regrette
simplement l’absence de descriptions prolongées. Si les auteurs plantent très
bien le décor, puisque nous savons où nous évoluons, je trouve dommage que les
descriptions ne soient pas plus longues, quitte à interrompre l’intrigue, de
manière à nous immerger totalement dans leur univers.
J’ai également
retrouvé les personnages avec plaisir. Je me souviens d’un Arekh di Morales
perturbé et torturé, que rien n’atteint. Dans ce tome, pourtant, va s’opérer un
changement étonnant puisqu’il va s’engager sur la voie de la rédemption et
mettre en œuvre plusieurs plans qui vont l’aider à se réintégrer à la vie de la
société. Si le début le présente encore comme un homme au tempérament violent
et égoïste, la fin achèvera la métamorphose de sa personnalité.
Pour
contrebalancer ces changements, Marikani, elle, reste fidèle à elle-même et à
ses idées. Si elle reste discrète au début de l’intrigue, la fin verra
l’apothéose de son caractère franc et altruiste.
Et enfin le
style, toujours aussi fluide et léger, qui nous entraîne dans une intrigue
chargée de rebondissements et lourde de conséquences.
En conclusion, Ayesha est une saga parfaite
pour pénétrer dans le genre de la Fantasy. Les personnages sont attachants à
souhait, travaillés avec soin ; l’intrigue est un savant mélange de
politique et d’action, offrant un équilibre entre suspens lent et rythme
effrénée. La plume s’acclimate parfaitement à l’atmosphère dégagée et,
sincèrement, j’ai dévoré ce second opus en un jour ! A mettre entre toutes
les mains.
Les autres titres de la saga :
2. Les flammes d'Harabec
- Saga terminée -
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