29 mai 2020

Wonder




August Pullman est un petit garçon né avec une malformation du visage qui l'a empêché jusqu'à présent d'aller à l'école. Aujourd'hui, il rentre en CM2 à l'école de son quartier. C'est le début d'une aventure humaine hors du commun. Chacun, dans sa famille, parmi ses nouveaux camarades de classe, et dans la ville tout entière, va être confronté à ses propres limites, à sa générosité de coeur ou à son étroitesse d'esprit. L'aventure extraordinaire d'Auggie finira par unir les gens autour de lui.



Pourquoi ce livre ? C'est le succès discret du film qui m'a fait connaître le livre et m'a donné envie de le lire. Je ne l'avais pas vu afin de m'éviter tout spoil et profiter pleinement de l'émotion par l'écrit.

Je dois dire que l'émotion est le mot qui qualifie le mieux Wonder. J'ai souri beaucoup, ri par moment, j'ai eu la larmichette par deux fois et mon petit coeur s'est serré à plusieurs reprises. L'explication autour du titre nous est donnée à la fin mais c'était le moment parfait. August Pullman, de son surnom Auggie, est né avec une difformité génétique du visage. On le découvre à la veille de sa sixième, avec les angoisses liées à son image plus qu'à la découvre de ses nouveaux camarades, lui qui jusque là avait fait l'école à la maison.
Cette année en sixième rappellera probablement des souvenirs à tout lecteur, moi compris. Il y a eu ses hauts, ses bas mais cela passe vite et on n'a pas le temps de souffler que c'est déjà la fin.

J'ai été surprise par les changements de point de vue. L'auteur écrit à la première personne et change de personnages afin qu'on ait tous les angles. Via, la grande soeur d'Auggie, m'a beaucoup touchée parce qu'elle est normale et qu'elle en a marre que sa mère n'ait d'yeux protecteurs que pour son frère, même si elle aime profondément ce dernier. Elle a un comportement mature qui indique qu'elle a dû passer son adolescence en autonomie.
J'ai trouvé qu'un ou deux portraits étaient inutiles, cela n'apportait pas grand chose au récit. En revanche, j'aurais aimé avoir la vision des parents, que j'ai trouvés charmants et complètement en osmose. Je crois que la plupart des enfants rêveraient d'avoir de tels parents !

Auggie fait preuve d'un courage exemplaire. Même s'il a des épreuves difficiles à surmonter, il baissera les bras trop peu de temps pour qu'on le considère comme un pleurnichard. Je me suis beaucoup attachée et finir le livre m'a fait un petit quelque chose.

Comme l'a dit ma binôme de lecture commune, le style d'écriture et de scénario ressemble beaucoup à du John Green. Je n'en ai pas lu énormément mais je suis d'accord avec elle. Ca se lit tout seul et c'est raconté de manière à ce que l'émotion soit véhiculée.

Alors concrètement, qu'est-ce qui ne m'a pas plu ? Eh bien c'est très américain tout ça, si bien que l'année de sixième se termine sur un discours du directeur… qui était trop surfait. D'accord c'est un minimum préparé mais là cela faisait limite discours d'orateur avec toutes ces citations. De plus, chaque mot tournait autour d'August. D'accord, il est spécial, mais il y a bien d'autres élèves dans la promotion, certains qui ont fait des choses remarquables dans leur année, il aurait pu insister plus dessus.

J'ai regardé le film deux semaines après l'avoir lu car je voulais me rendre compte de tous les détails qui divergeaient. Et en fait, le film est très fidèle au livre, que ce soit sur le fond et la forme. J'ai ressenti moins d'émotions mais les acteurs jouent très bien et j'ai adoré une fois les deux parents (je pense que c'est le meilleur rôle d'Owen Wilson). Bref, je recommande cette histoire sur tout support !



Un très beau livre sur la différence, l'acceptation de soi et la tolérance. L'alternance des points de vue donne du rythme à l'ensemble, on ne s'ennuie pas et les pages tournent toutes seules. La plupart des personnages sont très attachants et cela véhicule d'autant plus facilement les émotions. C'est un style léger qui colle bien avec le propos, l'auteur n'en a pas fait tout un plat, rendant la lecture digeste. Les deux parents me manqueront, ahah !



15/20


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