7 mai 2020

L'Assassin royal, tome 02 - L'Assassin du roi




Au château de Castelcerf le roi Subtil Loinvoyant règne sur les Six Duchés ; il est aidé dans sa lourde tâche par son fils Chevalerie qui comme son père et tous les nobles du royaume porte le nom de la qualité que ses parents espéraient le voir développer. Ainsi le frère du Roi-servant s'appelle t'il Vérité et leur demi-frère, né d'un second lit, Royal.

Suite à une aventure restée inconnue de tous, Chevalerie donne à la lignée un nouveau descendant : un bâtard, dont la simple existence va bouleverser le fragile équilibre qu'avait établi le roi pour contrôler ses turbulents fils. Ce héros malgré lui, nommé Fitz, voit son avenir s'assombrir au fil du temps. Alors que les autres enfants ont déjà leur place à la cour et dans ses intrigues, lui devra la mériter et servir la couronne en devenant ce que personne ne voulait être : l'Assassin royal. Au service de son roi il apprendra les poisons, le meurtre et la trahison..



Pourquoi ce livre ? Cela fait une paire d’années que j’ai toutes les intégrales de la saga alignées sur une étagère. J’ai profité d’une lecture commune avec une amie pour les sortir lentement mais sûrement, et ce avec grand plaisir !

Ce tome deux déstabilise par son début poignant. Sans trop révéler la fin du précédent opus, Fitz, le jeune héros principal, est dans une situation précaire et on se demande franchement quel sera l’électrochoc qui le fera rebondir - parce que bon, y’a douze tomes derrières et une autre saga, alors on devine qu’il ne va pas se laisser abattre si facilement ! Les choses se stabilisent et les affaires reprennent tranquillement à la cour de Castelcerf.

L’ambiance est différente du premier volume. Là où on découvrait le décor, les personnages, avec un regard tourné vers une autre contrée sur la fin, nous stagnons au château tout le long de cette intrigue, avec une portée bien plus politique. Le prince-servant a pris épouse, une étrangère, et celle-ci, peu familière avec les coutumes royales, a tendance à multiplier les erreurs, sans la rendre potiche. De fait, on ne découvre pas énormément la richesse de l’univers, un premier point qui m’a chiffonnée.
Plus que l’absence de changement dans le décor, c’est sûrement la langueur de l’action qui fit que j’ai moins adhéré, sans que ce soit l’échec total rassurez-vous. On sent que quelque chose d’important est en train de se passer, sans que cela soit limpide. C’est à la fin où ça explose, plus ou moins, où tout prend sens. Et là, je remercie le commentaire d’une copinaute qui avait prévenu que le découpage français ne respectait pas la version originale, autrement, j’aurais été déçue. Car on reste planté dans un entre deux déroutant, on a une ou deux révélations sur la situation mais rien de concret n’en découle.

Autre point de frustration, on sent que les forgisés ne sont pas seuls dans l’affaire. Que tous convergent vers un même point, la capitale, laisse entendre qu’ils sont gouvernés par une entité jusqu’à maintenant discrète. Je suis donc frustrée de voir que si le danger se multiplie, l’origine de la menace n’est même pas soulevée J’espère en apprendre plus par la suite !

Les personnages sont toujours aussi attachants, profonds, réalistes et cohérents. C’est réellement un bonheur de suivre l’enchevêtrement de liens entre chacun, de suivre les buts individuels et comment cela soit concorder avec la pensée collective - si je puis dire ! Fitz a grandi, sans que cela se voit réellement. Plus mature, ses envies se distinguent un peu plus, il n’est plus seulement ce garçon, ou pantin dont les ficelles sont tirées par le roi et le prince. Je suis donc curieuse de voir ce que l’avenir lui réserve. Burrich, plus discret, m’a semblé également plus paternaliste. J’ai bien aimé Vérité, toujours aussi droit malgré la douleur et le fardeau de sa tâche. Kettricken fut une excellente surprise en tant que reine, elle apporte une fraîcheur qui ne frôle pas le candide ou la naïveté, de fait je suppute qu’elle aura un grand rôle à jouer d’ici la fin et j’ai là encore hâte de voir ce que lui réserve l’autrice. J’ai une petite pensée pour Loupiot, nouveau personne qu’il me tarde de revoir, héhé ! Et, bien sûr, une pensée pour le Fou, qui n’a jamais paru aussi obscur et humain que dans ce tome - le deuxième, oui oui ! Ses suggestions me hantent et j’ai envie d’en savoir plus.

Rien à dire sur le style, la plume m’a portée de bout en bout sans détour. Ca se lit tout seule sans avoir le sentiment que ce soit trop facile non plus. Sans être une lecture inaccessible, elle a un niveau de maturité très appréciable !



Je ne m’étais pas préparée à une incursion dans la politique de Castelcerf et, de fait, j’ai été un peu déçue d’être principalement concentrée là-dessus. Cela dit, de nombreux points à traiter ont été soulevés dans ce tome et j’ai clairement hâte d’en apprendre plus par la suite. Les personnages sont toujours aussi géniaux, même les deux nouveaux. Bref, j’ai moins aimé car on n’est dans un tome de transition vers quelque chose de plus grand que l’apprentissage de Fitz, mais j’ai tout de même apprécié ma lecture !



15/20





Les autres titres de la saga :
Hors série - Préludes à la Citadelle des Ombres : Le Prince bâtard
1. L'Apprenti assassin
2. L'Assassin du roi
3. La Nef du crépuscule
4. Le Poison de la vengeance
5. La Voie magique
6. La Reine solitaire
7. Le Prophète blanc
8. La Secte maudite
9. Les Secrets de Castelcerf
10. Serments et Deuils
11. Le Dragon des glaces
12. L'Homme noir
13. Adieux et Retrouvailles
- saga terminée -


2 commentaires:

  1. Je suis en pleine lecture du troisième tome et l'aventure est toujours au rendez vous ! Bien que la longueur de la saga me décourage à la finir un jour…
    En tout cas, je suis très heureuse de constater que l'assassin royal te plaît ! =D

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    Réponses
    1. C'est une saga maîtrisée et un univers très intéressant et développé, ça ne pouvait que me plaire :P
      En tout cas j'ai hâte de reprendre la suite, même si ça ne semble pas être le cas de ma binôme de LC ^^'

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