13 févr. 2015

La Ferme des animaux


Synopsis :

Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décide de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu'à ce qu'on puisse lire parmi les commandements : " Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d'autres. "
Le parallèle avec l'URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. A travers cette société, c'est une véritable critique du totalitarisme d'état que développe Orwell.

Mon avis :

            Il n’était pas prévu que je lise La Ferme des animaux de sitôt, mais j’étais à court de livres (oui, avec 1100 et quelques livres dans ma PAL, je réussis à être à court de livres ^^). Et, ô grande et extraordinaire surprise, j’ai vu que ma sœur avait cette œuvre dans sa bibliothèque. Donc, hop, hop, hop ! Ni vu ni connu je le lui ai piqué le temps d’un après-midi pour le dévorer en cours (pas sérieux, tout ça).
            Et pour l’avoir dévoré, je l’ai dévoré avec grand plaisir !

            J’ai retrouvé avec bonheur le style léger et entraînant de George Orwell. Pour un auteur du XXe siècle, on pourrait s’attendre à un style lourd et ennuyeux, certes plus attrayant que les auteurs de la Renaissance mais moins que nos contemporains. Ce fut donc très agréable de découvrir une fois de plus que cet auteur allie légèreté et dénonciation.

            Dénonciation, il y en a une belle. L’auteur se plaît à décrire une mini-société, celle d’une ferme où les animaux, plus intelligents que la norme selon des critères humains, ont occis les humains de leur domaine. Et gare à ceux qui oseraient y poser un pied sans l’accord des cochons ! Bien sûr, dit ainsi, cela rend l’ensemble cocasse. Mais il faut savoir que ce sont les cochons les maîtres penseurs des animaux et que ce sont donc eux les représentants de la populace animale. Puis, après de multiples péripéties, les animaux vont décider d’un commun accord de bâtir un moulin, qui prouverait leur intelligence face à la société humaine qui les observe, de loin.
D’aucun diront que George Orwell critique le communisme dont l’époque en voit l’essor, mais je trouve que l’auteur dénonce surtout la naïveté et conformiste dont les individus d’une même société font preuve. Pour cela, Orwell choisit la cartouche de l’humour, afin de mieux faire passer ses idées mais également que ces dernières nous paraissent évidentes et sautent aux yeux des lecteurs. Et j’ai envie de dire, il le fait d’une manière que seul un jeune enfant, s’étant risqué à cette lecture, ne comprendrait pas une telle satire.

Pour en revenir aux personnages, il est assez amusant de découvrir les traits caractérisant chacun. Par exemple, ce sont les cochons les plus intelligents comme j’ai déjà pu le dire ci-dessus ; mais bien d’autres animaux sont représentés ici : les chevaux, réputés pour leur engouement à se mettre au travail, l’âne, marginale et renfrogné, les chiens, serviteurs des cochons, les moutons, on-ne-peut-plus conformiste, la chatte, qui s’enfuit dés qu’on parle de travailler et qui revient pour les repas… Mis en scène, l’ensemble de ses espèces forment un tout cohérent et homogène, tirant des situations plus absurdes les unes que les autres, mais que le lecteur découvre avec entrain. Je ne suis moi-même pas restée indifférente face à cette lecture et j’ai plusieurs fois souris en lisant certains passages.

Ce qui saute principalement aux yeux à la lecture, c’est la facilité des animaux à suivre les directives de Napoléon, le chef des cochons et par conséquent de la Ferme des animaux. Ils sont assez naïfs pour croire que les changements quis emblent avoir lieu dans le règlement sont liés à un défaut de leur mémoire et ne pensent pas à remettre en cause les dirigeants de leur horde, car c’est bien ainsi qu’il faut appeler Napoléon, Brise-Babill, son représentant, et le reste des cochons.

Je ne souhaite pas vous en dire plus car j’ai l’impression d’avoir déjà spolié légèrement, mais sachez que c’est réellement un œuvre intéressante à découvrir, et pourquoi pas même à étudier.


En conclusion, je me suis laissée porter sur la vague de cette œuvre légère et entraînante, que l’auteur maîtrise et emploi avec brio. La Ferme des animaux passe pas loin du coup de cœur mais il aura tout de même remporté haut la main mon plaisir et ma reconnaissance. Comme 1984, c’est à lire à tout prix !




6 commentaires:

  1. Il faut vraiment que je le lise !

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  2. En effet, il est à lire au moins une fois ! ;)

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  3. Je l'ai lu deux fois ! La première fois j'étais assez jeune, et le côté critique de la société m'avait bien sûr complètement échappé. Et la deuxième fois où j'ai pris la mesure de tout ce qui se cache derrière ce texte. D'ailleurs, je me referais bien une troisième lecture, parce que je suis sûre d'être passée encore à côté de beaucoup de choses !!

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  4. Je pense faire comme toi, dans quelques années. Surtout que ce livre est d'actualité et le sera toujours autant :)

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  5. Il est dans ma liste pour le challenge ABC de l'imaginaire, j'ai hâte de m'y mettre, et ta chronique me donne encore plus envie !

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  6. Ah oui, il est très bien et j'espère qu'il te plaira tout autant que moi ;)

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