26 févr. 2021

La Voie des Oracles, tome 3 - Aylus




L’intervention de Thya a changé l’Histoire. Vingt ans après, guidé par Thya, Aylus est devenu Empereur. Il règne à Rome en basant toutes ses décisions sur la divination et s’entoure d’oracles plutôt que de conseillers. Tout cela, il en est persuadé, est pour le plus grand bien de son peuple. Ayant créé une théocratie redoutable, il n’hésite pas à sacrifier des centaines de vies humaines au nom d’un avenir meilleur promis par les oracles. La ville de Rome elle-même a changé. Les statues de Tirésias, d’Apollon, de Cassandre ornent désormais le forum, et le symbole d’Aylus, un grand œil pourpre, qui pleure des larmes de peinture, recouvre les murs et les stèles des rues.
Pour avoir perpétré une tentative d’assassinat sur son frère, Gnaeus Sertor, le père de Thya, a été démis de toutes ses fonctions dans l’armée, privé de son statut de sénateur, et exilé dans la plaine du Pô, dans une latifundia dont il ne sort plus, rongé par la culpabilité.



Pourquoi ce livre ? Toujours dans l’optique de finir ma saga, je voulais le fin mot de cette histoire, malgré un second tome moins convaincant.

J’ai le regret de constater qu’Aylus est dans la même veine. Pourtant j’avais fait exprès d’enchaîner dans le même mois les deux tomes pour ne pas avoir la même surprise : après tant d’attente entre deux tomes, les souvenirs et les personnages secondaires se sont effacés, créant un certain malaise. C’est presque avec dégoût que je me suis rendu compte que le choix scénaristique au début m’a à nouveau laissé sur le carreau. Je ne comprenais pas ce qui se passait et j’ai franchement éprouvé de l’indifférence pour tous les personnages.
Le voile s’est levé progressivement bien sûr, avec les explications et la reprise des péripéties. Seulement le mal était fait et si j’ai lu jusqu’au bout parce que je voulais connaître le fin mot, j’avoue avoir parcouru en diagonale la majorité du roman… Maintenant, je reconnais qu’avec le recul, ce qui a été fait est bien fait. C’est juste que je ne m’attendais pas du tout à ça et ça a eu raison de moi.
L’épilogue est assez sympa, la partie que j’ai préférée pour le clin d'œil au premier tome. C’était assez long et développé pour une conclusion, voire un après selon les points de vue, mais je pense que ça pose un parfait point final.

Comme je l’affirmais auparavant, c’est le tome dans lequel les personnages m’ont le moins plu. Sûrement en raison du début et du choix narratif, je ne m’attendais pas à devoir réapprendre à les apprécier, voire à en découvrir d’autres. Je ne comprenais pas non plus certaines appellations, entre l’Oracle brûlée et la “Jeune”, je ne parvenais pas à faire la distinction, entêtée par rapport aux tomes précédents. Comme toujours, j’aime bien le personnage gouailleur à la descendance divine (une belle péripétie pour ne pas révéler un détail du tome 2) mais je regrette qu’il n’apparaisse pas plus.



Le style est toujours limpide, on reconnaît bien la patte d’Estelle Faye. C’est d’ailleurs pour cela que je ressors très frustrée par cette saga : moi qui adore cette autrice, voilà que je ressors avec une belle déception malgré tout le potentiel… Ce fut un très bon début de saga mais la suite n’aura pas su me séduire.



14/20





Les autres titres de la saga :
1. Thya
2. Enoch
3. Aylus
- saga terminée -


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