Synopsis :
Les écrits politiques de Diderot
n'ont d'équivalent que l'Esprit des lois de Montesquieu ou le Contrat social de
Rousseau. Plus variés que le premier, moins doctrinaires que le second, ils
abordent, avec pertinence et alacrité, une multitude de sujets dont l'actualité
ne s'est pas démentie depuis. Parmi eux les problèmes posés par la propriété
intellectuelle et artistique et les droits d'auteurs (Lettre sur le commerce de
la librairie), le conflit entre la nécessité du pouvoir et sa tendance à se
transformer en tyrannie (L'Anti Frédéric), la difficulté d'imaginer un
enseignement universitaire ouvert sur la vie (Plan d'une université), le procès
du colonialisme (Contribution à l'histoire des deux Indes). A ces textes ont
été joints - et c'est là une des nouveautés de cette édition - les articles
" Arithmétique politique ", " Autorité politique ", "
Citoyen ", " Créoles ", " Croisades ", " Droit
naturel ", " Législation " et d'autres, que Diderot a donnés à
l'Encyclopédie et qui montrent qu'il oscille toujours entre deux pôles :
l'égoïsme ou l'égotisme légitime de l'individu et la nécessité d'une
organisation sociale, inévitablement guettée par le despotisme.
Mon avis :
Lu dans le cadre de mes études, les
Contes de Diderot, connu pour avoir appartenu au siècle des Lumières, nous
offre une vision de notre civilisation que ce soit pas le biais d’une réflexion
entre deux individus (dont l’un est Diderot lui-même), par le récit
autobiographique sur une pauvre femme ou les récits d’un explorateur en quête
d’une nouvelle civilisation.
L’auteur cherchant clairement à
faire réfléchir son auditorat, il est très simple de comprendre qu’elles sont
les portées de ces nouvelles. Il nous dresse en effet un tableau peu élogieux
de notre société.
Il critique d’abord les fanatiques, qu’il décrit comme
étant des individus achetant la foi afin d’accéder au paradis. Son
interlocutrice, fort croyante, est en accord avec cela, reprenant même l’idée
avec ses propres mots. On a donc ici l’hypocrisie des croyants (enfin, peut-on
dire que ce sont réellement des croyants ?) face à une foi qui ne sert
qu’à les rassurer sur leur sort après leur mort. L’auteur nous dresse alors le
tableau d’une Eglise déjà décadente au XVIIIe siècle.
Diderot cherche également à montrer à quel point il
vaut mieux s’en tenir à des relations amicales et libertines, plutôt que de s’embarquer
dans un mariage où les deux partis souffriront. Cela contribue également à
prouver la fausseté de la société, où les mariages sont signés sur des accords
entre famille, et non pour de réels sentiments.
Et, pour résumé et vous laisser découvrir les autres
idées, il critique les commérages et les douleurs qu’elles apportent,
sous-entend que le voyage est inutile et qu’il ne faut pas juger une civilisation
mauvaise parce qu’elle est différente de la notre.
La plume est toujours accessible, fluide et captivante
afin de propager plus facilement les préceptes des Lumières.
J’ai d’ailleurs préféré les Contes à Sur les femmes
car l’auteur a plus amplement développé sa thèse ; il est donc plus simple
pour le lecteur de comprendre pleinement les préceptes de l’auteur.
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