29 sept. 2014

Contes

Synopsis :

            Les écrits politiques de Diderot n'ont d'équivalent que l'Esprit des lois de Montesquieu ou le Contrat social de Rousseau. Plus variés que le premier, moins doctrinaires que le second, ils abordent, avec pertinence et alacrité, une multitude de sujets dont l'actualité ne s'est pas démentie depuis. Parmi eux les problèmes posés par la propriété intellectuelle et artistique et les droits d'auteurs (Lettre sur le commerce de la librairie), le conflit entre la nécessité du pouvoir et sa tendance à se transformer en tyrannie (L'Anti Frédéric), la difficulté d'imaginer un enseignement universitaire ouvert sur la vie (Plan d'une université), le procès du colonialisme (Contribution à l'histoire des deux Indes). A ces textes ont été joints - et c'est là une des nouveautés de cette édition - les articles " Arithmétique politique ", " Autorité politique ", " Citoyen ", " Créoles ", " Croisades ", " Droit naturel ", " Législation " et d'autres, que Diderot a donnés à l'Encyclopédie et qui montrent qu'il oscille toujours entre deux pôles : l'égoïsme ou l'égotisme légitime de l'individu et la nécessité d'une organisation sociale, inévitablement guettée par le despotisme. 

Mon avis :

            Lu dans le cadre de mes études, les Contes de Diderot, connu pour avoir appartenu au siècle des Lumières, nous offre une vision de notre civilisation que ce soit pas le biais d’une réflexion entre deux individus (dont l’un est Diderot lui-même), par le récit autobiographique sur une pauvre femme ou les récits d’un explorateur en quête d’une nouvelle civilisation.

            L’auteur cherchant clairement à faire réfléchir son auditorat, il est très simple de comprendre qu’elles sont les portées de ces nouvelles. Il nous dresse en effet un tableau peu élogieux de notre société.
Il critique d’abord les fanatiques, qu’il décrit comme étant des individus achetant la foi afin d’accéder au paradis. Son interlocutrice, fort croyante, est en accord avec cela, reprenant même l’idée avec ses propres mots. On a donc ici l’hypocrisie des croyants (enfin, peut-on dire que ce sont réellement des croyants ?) face à une foi qui ne sert qu’à les rassurer sur leur sort après leur mort. L’auteur nous dresse alors le tableau d’une Eglise déjà décadente au XVIIIe siècle.
Diderot cherche également à montrer à quel point il vaut mieux s’en tenir à des relations amicales et libertines, plutôt que de s’embarquer dans un mariage où les deux partis souffriront. Cela contribue également à prouver la fausseté de la société, où les mariages sont signés sur des accords entre famille, et non pour de réels sentiments.
Et, pour résumé et vous laisser découvrir les autres idées, il critique les commérages et les douleurs qu’elles apportent, sous-entend que le voyage est inutile et qu’il ne faut pas juger une civilisation mauvaise parce qu’elle est différente de la notre.

La plume est toujours accessible, fluide et captivante afin de propager plus facilement les préceptes des Lumières.
J’ai d’ailleurs préféré les Contes à Sur les femmes car l’auteur a plus amplement développé sa thèse ; il est donc plus simple pour le lecteur de comprendre pleinement les préceptes de l’auteur.


En conclusion, un auteur qui mène toujours autant des réflexions sur notre société et les jugements qui en découlent. Un bon livre pour commencer à lire cet auteur.


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