9 sept. 2014

Le fanatisme ou Mahomet le Prophète

Synopsis :

            Lors de sa première représentation en province, en 1741, la tragédie de Voltaire (1694-1778) fut très applaudie de certains prélats, trop heureux que le prophète des " mahométans " y apparaisse comme un vieillard cynique et avide de pouvoir, qui pousse un jeune disciple au meurtre politique. Voltaire a4-il cherché à blasphémer contre l'Islam, comme des musulmans le croient aujourd'hui ? Les autorités ecclésiastiques ne se laissèrent pas duper longtemps : la pièce fut interdite dès 1742, après la troisième représentation parisienne. Ce Mahomet visait en premier lieu l'Eglise apostolique et romaine. Bien plus que la perversité et ta malhonnêteté d'un faux prophète de théâtre, c'est le fanatisme en général que te philosophe dénonce : le véritable sujet de ta pièce est de montrer l'étrange séduction du discours religieux et la fascination qu'il exerce sur les jeunes âmes.

Mon avis :

            Je n’ai jamais été très pièce de théâtre. Je les lis par obligation, quand les professeurs nous le demandent, ou parce que toutes les critiques concernant l’œuvre sont excellentes.
            Pour celui-ci, c’est une obligation pour les cours. Pourtant, cela ne me dérangeait pas plus que cela. J’avais déjà lu Candide de Voltaire en Première, le texte m’avait alors parue simple, compréhensible et accessible à tous. En ce qui concerne Mahomet, je suis plus mitigée.

            J’ai bien apprécié la personnalité de chacun : Zopire le roi entêté mais aimant à l’égard de sa famille, Séide l’hésitant, Palmire la fidèle à ses idéaux et Mohamet le manipulateur.
D’ailleurs, j’adore cette façon qu’a Voltaire de détourner le culte de Mahomet afin de rendre ce dernier méchant, au lieu de prôner les messages de paix. Le lecteur n’a alors plus la même vision de la religion, mais passe ainsi au fanatisme.

            Les vers en rimes donnent du rythme, l’œuvre se lit ainsi très facilement et rapidement, avec une légère prise de tête quand on perd le rythme !

            Comme toute pièce de théâtre, l’histoire se met rapidement en place. Dans les trois premiers actes, les personnages planifient beaucoup leur projet. Les deux derniers actes nous laissent une impression d’accélération : beaucoup d’actions et de rebondissements qui chassent l’ennui qui a pu s’accumuler au début.



            En conclusion, Voltaire nous offre une nouvelle vision du fanatisme au travers du personnage historique Mahomet, prophète et lui-même fanatique. Je ne suis pas convaincue par cette pièce, mais je ne suis pas assez connaisseuse en la matière pour que mon opinion soit réellement prise en compte.


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