Synopsis :
Boyer d'Argens (auquel, dans sa
lecture, Guillaume Pigeard de Gurbert attribue définitivement la paternité de
Thérèse philosophe) laisse entendre qu'il se trouvera toujours des sots, des
machines lourdement organisées, des espèces d'automates accoutumés à penser par
l'organe d'autrui pour s'offusquer contre la lasciveté de ce livre. Et
aujourd'hui, il ne manque pas d'esprits pour dire cet érotique insignifiant par
excès. Pourtant, que cette oeuvre d'apparence légère soit celle d'un philosophe
important du XVIIIe siècle devrait nous alerter. Ce qui s'énonce là, sous le
double couvert d'une apologie du plaisir et d'une instruction sur le rôle de la
sensation dans nos déterminations, c'est une protestation contre l'intégrisme
religieux et les préjugés sociaux. Restif de la Bretonne, Sade, Dostoïevski,
Apollinaire, prestigieux lecteurs, ne s'y sont pas trompés.
Mon avis :
C’est dans un cadre pour mes études,
lié à un travail dirigé sur le thème d’ « Eros philosophe », que
ce livre est tombé dans mes mains. Autant dire que sans ce cours, ce roman ne
serait jamais tombé dans mes mains.
Je me demandais pourquoi le cours a
débuté par une définition des termes « roman érotique » et « roman
pornographique ». La lumière m’est apparue à la lecture de ce livre.
Ainsi, l’intrigue principale relate
les exploits érotiques, si je puis dire, d’une certaine Thérèse, jeune femme
précoce qui a gouté ce genre de plaisir dés ses sept ans. A travers elle et la
dame de Bois-Laurier, le lecteur assiste à une initiation et à l’éducation
sexuelle.
Ce n’est donc pas tellement un livre
qui doit tomber entre les mains de tout le monde, surtout que les pages sont
parcourues de gravures plus qu’explicites.
Outre l’initiation à ce genre de
plaisirs, le lecteur est également amené à réfléchir sur certaines notions, d’où
le « philosophe » dans le titre.
Le style d’écriture est fort simple,
sans prise de tête. Le roman est assez court, accessible à tous dans une
certaine limite d’âge.
En
conclusion, assez bon moment de lecture mais ce n’est pas à lire
absolument.
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