L'année 1671 marque pour Mme de
Sévigné le début de l'échange avec sa fille, Mme de Grignan, partie s'installer
en Provence. Dans ce journal d'une année, on ne lit pas seulement l'amour
maternel : la mélancolie le dispute à un humour parfois féroce. Son ton mêle
pudeur et impudeur, plaintes et gaillardises, ce qu'elle nomme son
"libertinage de plume". Virtuose de la langue, elle allie le noble et
le vulgaire, le subtil et le concret.
Rares sont les textes du XVIIe siècle qui nous
permettent une telle plongée au coeur de la sphère intime, associant les soucis
du quotidien et le questionnement spirituel, les états d'âme et les états des
lieux, les réalités du temps et les chimères de l'imaginaire. Lectrice
infatigable, raffinée sans préciosité, savante sans pédanterie, Mme de Sévigné
se montre ici d'une liberté de ton unique.
Mon avis :
Une fois de plus, cette œuvre a été
lue dans le cadre de mes études, dans un cours de travaux dirigés concernant la
littérature du XVIIème siècle.
Je commence à ressentir de l’ennui à
force de lire des lettres, ayant déjà lu il y a de cela quelques jours les Lettres persanes de Montesquieu.
Mais je ne vais naturellement pas
vous parler des Lettres persanes mais des lettres de Madame de Sévigné.
Il faut absolument commencer en
précisant que cette œuvre est une des plus appréciées et des plus accessibles
du XVIIème siècle. Ce siècle étant celui qui a mis en place les
caractéristiques de notre français actuel, il est donc majeur dans notre
Histoire.
En ce qui concerne plus précisément
des lettres, elles sont similaires de l’une à l’autre. Madame de Sévigné relate
les événements survenus dans la cour du roi Louis XIV à sa fille, Madame de
Grignan. Son amour pour cette dernière est le principal sujet des lettres,
outre ces nouvelles de la vie mondaine. En effet, Madame de Sévigné voue un
amour incommensurable à sa fille, ce qui est plutôt étonnant à l’époque étant
donné que les hommes sont les préférés dans une société où les femmes ne sont seulement
considérées comme des êtres inférieurs.
Ce texte, outre son aspect
répétitif, est intéressant car il révèle sans faux-semblant la vie mondaine de
l’époque et tous les petits faits et gestes sont révélés. Ce phénomène est donc
intéressant dans le sens où ces lettres ne sont pas fictives, mais ont bien été
envoyées à une personne. C’est donc un compte-rendu historique que Madame de
Sévigné nous dresse là.
Je suis néanmoins mitigée quant à
cette lecture. Ce n’est certes pas mon genre de lecture, mais je sais m’adapter.
Or ici, malgré l’aspect historique qui m’a bien plu, la répétition des faits ne
peuvent que m’amener à un ennui certain.
En
conclusion, c’est un livre à découvrir si l’on souhaite se plonger avec
simplicité dans les mondanités du XVIème mais cela devient rapidement
rébarbatif.
Salut ! J'ai aussi du lire ce livre pour les cours, et c'est vrai que c'est assez rébarbatif dans ses lettres. Je trouve ça intéressant pour la part historique et pour observer les moeurs de cette société, mais sinon, oui, c'est vrai qu'à la longue ça peut lasser.
RépondreSupprimerSinon, rien à voir avec cette chronique-ci, mais tu ne serais pas à la fac de Nantes par hasard ? Parce que je suis exactement dans le même cursus que toi, et nous avons le même programme, visiblement ^^
Anaïs : Je suis bien contente de voir que je ne suis pas la seule à penser cela du livre !
RépondreSupprimerEt en effet, je suis bien dans la fac de Nantes. Si ca se trouve, on se croise tous les jours ^^
Oui, et du coup je pense que les Lettres Persanes sont plus intéressantes dans le sens où c'est plus varié niveau sujet de conversation ^^ (mais c'est fictif donc forcément l'auteur choisi plus ce qu'il veut dire ^^). Mais j'aime bien quand même l'écriture de Mme de Sévigné =)
SupprimerC'est fort possible, rien qu'en CM d'ailleurs, puis si on a le même programme on a peut-être les mêmes profs de TD ;) J'ai Mme Sourisse en comparée le mercredi soir, Mme Grande en 17ème le mardi matin et Mme Ligier-Degauque en 18ème le mardi aprèm ^^
Ana : C'est bien vrai que la plume de Madame de Sévigné est agréable dans le sens où elle est fluide et très travaillée. Malheureusement, c'est la redondance des sujets et marques d'affection envers sa fille qui peuvent ennuyer le lecteur. Je pense que c'est à lire une fois, pour la culture générale...
RépondreSupprimerJ'ai également Mme Grande, je vais à sa deuxième heure et Mme Sourisse :)
Je suis bien d'accord avec toi ! Et ça revient tellement souvent que ça lasse et du coup justement on prend moins plaisir à lire sa plume, et c'est dommage en un sens.
RépondreSupprimerAh ben dans ce cas on est dans le même TD pour la littérature comparée ;)
Je ne t'ai jamais vu (du moins, je vois pas à quoi tu ressembles ^^'). J'essaierai de te repérer au prochain cours ^^
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