7 mars 2015

Matin brun




Synopsis :

            Charlie et son copain vivent une époque trouble, celle de la montée d'un régime politique extrême : l'Etat Brun.
Dans la vie, ils vont d'une façon bien ordinaire : entre bière et belote.
Ni des héros, ni de purs salauds.
Simplement, pour éviter les ennuis, ils détournent les yeux.
Sait-on assez où risquent de nous mener collectivement les petites lâchetés de chacun d'entre nous ?




Mon avis :

            Qui de nos jours (mise à part ma mère qui n’a pas compris de quoi je lui parlais en évoquant cette œuvre…) ne connait pas Matin brun de Franck Pavloff, texte extrêmement court mais à l’idéologie et à la dénonciation poignante ? Peu !

            Matin brun mêle l’art d’écrire un texte assez banal, finalement, avec une portée satirique très présente.
            Banal dans la manière d’évoquer la société, par deux individus qui coulent des jours paisibles sans lever le petit doigt pour améliorer leur sort, pour changer les phénomènes.
            La portée satirique n’est plus vraiment à expliquer car je pense que bon nombre de ceux qui liront cette chronique connaissent cette œuvre. Pourtant, je ne peux m’empêcher d’en parler aussi (même si je n’aime pas faire comme tout le monde !). Je trouve tout simplement grandiose la manière dont il amène son propos, de façon presque désinvolte…

            Et quels propos ! En douze pages, Franck Pavloff évoque le racisme contre tout ce qui n’est pas brun, le totalitarisme (d’un pouvoir plutôt ironique, il faut bien le dire) et le conformisme, puisque personne ne réagit face aux prérogatives du pouvoir mis en place.

            Le style d’écriture est fluide, léger, de façon à ce qu’un enfant puisse lire cette nouvelle, même s’il ne comprendra probablement pas l’intégralité du propos.

            Le plus étonnant, c’est de voir à quel point la pensée de l’auteur est toujours aussi valable de nos jours, malgré que les grands penseurs de notre société affirment que cette dernière est avancée et qu’elle évolue dans le « bon sens ». Pourtant, beaucoup d’exemples prouvent le contraire (avec pour fait d’actualité, la Russie et l’Ukraine, ou encore les pays sous-développés d’Afrique).


            En conclusion, il ne faut pas obligatoirement être un grand esprit pour comprendre le propos de Franck Pavloff, qui dénonce dans cette nouvelle de douze pages les préceptes négatifs qui surviennent dans notre société de tous les jours. 



2 commentaires:

  1. oh je me souviens qu'on l'avait étudié en 3ème ! ça me rappelle des bon souvenirs ! il faudrait que je le lise en entier, ça pourrait être bien !

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  2. Bien, instructif, et en plus c'est court ! Donc n'hésite pas ;)

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