15 juil. 2020

La Chartreuse de Parme




À Parme, l'ombre de la chartreuse s'étend sur la cour et sur les intrigues aristocratiques des quelques happy few qui l'animent : Gina la belle duchesse, le comte Mosca, mais surtout le jeune Fabrice del Dongo, qui suscite l'amour de tous ceux qui le croisent. Comment ne pas l'aimer, ce jeune rêveur plein de grâce, qui transfigure la réalité ? Mais lui, que tout le monde aime, qui saura-t-il aimer ? C'est la question qui hante Fabrice, et Stendhal nous entraîne dans sa quête, qui le conduira de Milan à Parme, de Waterloo au lac de Côme, jusqu'à la prison de la tour Farnèse où son destin va basculer...



Pourquoi ce livre ? C’est un des rares classiques que j’ai lu au lycée et que j’ai bien apprécié, je voulais donc me replonger dedans pour mieux le chroniquer (enfin, ça ne sera pas un gage de qualité non plus !).

La Chartreuse de Parme mélange pas de sujets derrière ses chevauchées épiques et ses batailles rangées (derrière Bonaparte, héhé). C’est l’histoire d’un petit bonhomme fanatique du fameux général devenu empereur - rien que ça ! Après des études en latin et autres natures mortes, il profite de la première occasion pour prendre son cheval - ou pas - et joindre l’armée de Napoléon. Sauf qu’il est italien, que son pays vient de subir une lourde défaite. Il est donc accueilli avec discernement : comme un espion. De là, on vogue de casseroles en casseroles… jusqu’à cette fameuse Chartreuse de Parme !
Le début peut paraître long, avec des descriptions sur le contexte historique, la géopolitique, etc. Je dois avouer que je me suis ennuyée dans les vingt premiers pour cent, avec le sentiment que j’étais bien plus patiente étant (encore) jeune. Puis les choses se décantent, le mauvais enchaînement de péripétie allège l’intrigue et lui donne un petit côté drôle qui donne de l’allant et permet de lire sans plus s’ennuyer.

Les femmes dans ce roman ont une place qui laisse à désirer. Elles sont prêtes à se battre pour obtenir l’objet de leur désir, la passion, ou se font au contraire froide - jusqu’à céder. Leur fin ne laisse en tout cas pas à désirer (ouais, j’ai osé), et je dois piteusement avouer que cela ne m’a pas touchée.
Fabrice en revanche est le portrait type du garçon couvé par sa famille, il fait preuve de grande naïveté et d’un manque de savoir-faire qui le classe immanquablement dans la catégorie du parfait puceau. Cela dit, il a des idées derrière la tête, ou plutôt sait écouter ceux qui en ont à sa place.



En dehors du côté historique - Stendhal ayant été, à l’instar de Berne de nos jours - en charge de la sauvegarde du patrimoine français, poste qui lui tenait à coeur, il adore s’appuyer sur des descriptions, historiques ou patrimoniales. Cela peut paraître long comme je le disais, mais cela ancre le récit dans un réalisme différent des Balzac ou Zola. L’action est là malgré tout et les personnages contrebalancent cet ennui, ce qui forme finalement un bon roman classique, pas trop indigeste et qui prête à sourire à de multiples reprises.
Je précise que la chronique se veut courte, et je me lâche dans la formulation, car mes cours de lettres me paraissent bien lointain après trois ans loin d’eux et je n’ai pas la prétention de faire une étude du texte - sachant que j’étais nulle au lycée et en Licence pour ça !



14/20


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