« J'ai grandi et je ne t'aime plus. »
Clara, à la recherche de sa tante enlevée par les fées, a passé la porte entre notre monde et celui de la féerie.
Une invasion de Cauchemars, un oncle séduisant, des sylphes écervelés, un lutin susceptible... rien n'est simple, pas même les prédestinations amoureuses organisées par l'excentrique grand-tante Coucou.
Dans ce monde fabuleux où l'aventure guette à chaque pas, un seul mot d'ordre : « Pas sans combattre ! »
Pourquoi ce livre ? C’est Sophie de la librairie L’Atalante qui m’avait offert le premier opus à l’occasion de sa sortie au format poche. Un an après son entrée en PAL, je l’avais enfin lu. Deux ans plus tard, c’est au tour du second et dernier tome, qui lui n’est jamais sorti en petit format.
Autant j’avais bien aimé voire adoré le premier opus, autant La Brume des jours m’a laissé totalement extérieur au récit. J’impute cela au rapprochement avec l’imaginaire d’Alice au pays des merveilles. Tout ici est plus étrange, plus incroyable, plus improbable, tout s’enchaîne au gré du hasard et des rencontres avec les personnages, j’ai vraiment eu le sentiment d’avoir une copie conforme de l’oeuvre de Lewis Carroll, en gardant en tête la quête dans le volume précédent. Cette ressemblance avec une oeuvre que je n’ai jamais su apprécier, que ce soit à l’écrit ou à l’écran, a dû être en partie la raison de cet échec.
Le merveilleux est donc très présent dans ce tome et, si on garde l’idée d’une quête initiatique et la recherche du moi, l’autrice retourne totalement sa veste dans le changement de décor et j’ai préféré celle où Clara apprenait à connaître une famille et à apprendre le travail manuel - qui lui sert ici.
Les personnages principaux m’ont également agacée dans leur comportement, ce qui n’a pas aidé à m’accrocher au récit. Clara est plus lunatique ici, ce qui s’explique par toutes les épreuves traversées et les découvertes accumulées. Pour autant, je trouve que ses sentiments envers Gaspard sont trop chaotiques puis soudains pour m’être crédible et, là encore, je suis restée totalement hermétique à eux…
En revanche, j’ai bien aimé les personnages secondaires - à l’image d’Alice au pays des merveilles, encore une fois - pour ce qu’ils sont, l’aide qu’ils apportent ou les traits d’esprit.
La fin est en revanche une bonne surprise. Elle se prépare, prend le temps de s’installer avant que Clara ne décide ce qu’elle compte faire : sauver Béatrice ou non. Le voile de brume se lève enfin et la quête d’identité se complète, j’ai bien aimé.
La plume m’avait paru douce et onirique dans le premier volume, on la retrouve identique dans cette suite. Seulement, étant restée détachée de l’intrigue, j’ai trouvé que le style devenait lourd par moment, transpirant mon état d’esprit à la lecture.
Je ne saurais dire si le souci vient de moi ou des multiples changements dus à l’évolution du décor. Je n’ai pas détesté mais je suis passée à côté de cette suite en raison des nombreux rapprochements avec une série plus jeunesse. Les personnages m’ont paru antipathiques pour les principaux et la plume sans saveur n’a pas su relever le plat. L’ennui, c’est que les deux tomes sont liés et que le premier ne se suffit pas, puisqu’il prépare au changement de décor. Un semi échec pour moi...
10/20
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