28 juil. 2020

Les Psaumes d'Isaak, tome 3 - Antiphon




Les temps anciens ne sont pas morts. Les sbires des rois-sorciers s’opposent toujours à l’ordre androfrancien.
Nebios, l’adolescent qui a assisté à la destruction de Windwir, sillonne les déserts du monde à la recherche de la Grande Bibliothèque. Tandis que le fantôme de son père lui apparaît pour le mettre en garde, il est pourchassé par d’étranges guerriers.
Jin Li Tam, la reine des Neuf Maisons Sylvestres, affronte quant à elle des ennemis au sein de ses fidèles. Ces derniers affirment que son fils est l’Enfant de la Promesse annoncé par leurs Évangiles. Ils sont persuadés que l’avènement de l’Impératrice Écarlate est imminent.
Tapis dans leurs abris, les derniers survivants de l’ordre androfrancien se préparent à répondre à la mélodie qui s’échappe d’un croissant argenté dans le Désert Bouillonnant…



Pourquoi ce livre ? Honnêtement, je ne sais pas. Après m’être tant acharnée sur les deux tomes précédents, je voulais avoir le mérite d’obtenir le fin mot de la chose.

Une chose est sûre, ce dernier tome est semblable aux deux autres. Dans sa forme, les chapitres se divisent en trois ou quatre parties qui se concentrent sur un personnage. C’est sympathique et ces coupures sont là les seuls moyens d’intensifier l’intrigue. Car le gros défaut - à mes yeux, car cela peut être un attrait pour d’autres - repose sur la lenteur exagérée de l’ensemble. En fait, il faut avoir conscience que Les Psaumes d’Isaak est un roman qui développe énormément ses personnages principaux. De fait, on lit et relit énormément de moments de réflexion, d’introspection, selon les aléas géopolitiques. C’est intéressant, et fort rare d’avoir des personnages aussi profonds. Cependant cela prend tellement de place dans la narration que j’avais souvent les yeux qui se fermaient sur le livre - en pleine journée !
Du coup, même si c’est une bonne fin, j’étais très contente d’être enfin à jour dans cette saga, que je ne me vois jamais recommencer. Et je ne sais toujours pas si je lirai la suite, dont la sortie n'est pour l'instant pas prévue.

Les personnages sont donc le cœur de cette intrigue. L’évolution d’Isaak, ce robot à l’origine de tout, m’a beaucoup touchée car en parallèle de la quête pour satisfaire les différents pouvoirs, c’est aussi une quête d’identité unique qui nous est contée là : un robot peut-il paraître plus humain que l’homme ? Un robot peut-il rêver ?
Mon personnage préféré restera Rudolfo le tsigane, toujours droit et juste, divisé en deux entre son peuple et son fils. Son épouse m’a en revanche énervée, bien plus que dans les tomes précédents… Toutefois, ses décisions sont possiblement acceptables et cohérentes si on prend en compte qu’elle agit pour son enfant.
J’a bien aimé Hivers, plus en retrait dans ce tome, et Neb, le pauvre Neb, qui n’a décidément pas une vie facile…

Le style correspond toujours aussi bien à la richesse et à la complexité d’une “archive”. C’est froid, comme si ça exposait plus que contait la situation. Je pense que ce style frigide a contribué à ce que je ne me sente pas concernée par le bouquin.



Je suis passée à côté de ce bouquin, bien malgré moi. J’admets que l’originalité est grande et qu’il y a une richesse, tant dans la narration que dans les personnages. Mais tout m’a paru distant, froid, avec une lenteur exaspérante, et pourtant j’ai un bon niveau en fantasy. Je la recommande aux habitués du genre qui cherchent quelque chose de différent, mais pas aux novices et ceux qui rêvent de légèreté.



11/20





Les autres titres de la saga :
1. Lamentation
2. Cantique
3. Antiphon
- saga terminée -


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire