17 nov. 2020

Robert Langdon, tome 3 - Le Symbole perdu




Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d’urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut-grade, pour une conférence à donner le soir même. En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte.
Ce sera le premier indice d’une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie.
Une aventure où s’affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.



Pourquoi ce livre ? Cela faisait un moment que j’avais lu les premiers tomes, je devais être fin collège début lycée, je me suis dit qu’il était temps de la reprendre depuis le début pour enchaîner jusqu’à la fin. J’en profite d’une LC sur Livraddict pour me motiver !

J’avais apprécié mais sans plus Anges et Démons, notamment pour la mise en route vachement longue ; j’avais adoré Da Vinci Code, pour son rythme, son ambiance et l’envie d’y croire ; Le Symbole perdu est donc celui que j’ai le moins aimé, au point de frôler la moyenne.

Pourtant le roman présente de bons aspects. Tout d’abord, il évolue encore une fois en binôme avec une femme mais celui-ci ne se forme pas dès les premiers chapitres, il faut presque attendre le premier tiers voire la moitié pour comprendre que Robert et Katherine vont se retrouver mener en bateau par l’ennemi. C’est très plaisant, car on devine derrière que cela n’ouvrira pas la porte à une idylle inconcevable - d’autant plus que Katherine est la petite sœur de la figure paternaliste de Robert (ça aurait été le pompon).
Dans les autres points forts, l’intrigue ne perd là-encore pas de temps à se mettre en route : le prologue nous dépeint le décor et l’institution mythique qu’on va côtoyer tout au long de l’intrigue et les premiers chapitres plongent sans attendre dans un bon rythme. Les pages se tournaient toutes seules et, même si ce tome est le plus épais de la série avec ses 736 pages dans mon édition, il fut terminé en moins de quatre jours (pour quelqu’un qui sort d’une mini panne de lecture, c’est assez beau). Ce rythme et cette intensité ont entretenu mon envie de lire jusqu’à la fin mais…

… à aucun moment je n’ai cru à cette histoire !
Déjà, la noétique est pour moi une science qui n’est pas cohérente. Mêlant science et mysticisme, j’accepte de la définir comme une théorie mais pas comme une science approuvée par les chercheurs. De plus, je ne crois pas au Dieu unique et encore moins au fait que l’âme est un poids que l’on peut mesurer. À partir de cet exposé de Katherine, j’ai un peu lâché l’affaire en lisant le livre comme un divertissement, non plus comme un postulat qu’on veut croire comme dans Da Vinci Code (même si j’ai conscience que c’est faux, bien sûr).
J’en ai eu marre aussi qu’on tourne toujours autour des mêmes institutions, les plus connues : Illuminati, le mythe du Graal, les Francs-maçons (cités dans les œuvres précédentes)... J’aimerais quelque chose de nouveau, de moins connu, pour me faire balader un peu plus, être surprise, y croire plus facilement. Alors oui, ça attirerait sûrement moins de lecteurs car l’ésotérisme serait plus malaisant car plus manipulable par l’ignorance qu’on aurait du sujet, mais cela nous changerait totalement de décor et renouvellerait le genre.
Autour du trio Robert, Peter et Katherine, on apprend très tôt dans l’intrigue que le premier voie le second comme son père malgré un écart d’âge assez minime (onze ans de mémoire). Pourquoi pas, c’est crédible, surtout que Peter lui a montré le chemin vers le symbolisme, la matière du protagoniste. Sauf que cela entraîne qu’ils se soient vus souvent et que, par conséquent, Robert ait au moins connaissance de l’existence de Katherine. Or là il semblait surpris de voir qu’ils connaissaient tous deux Peter, ce qui a eu le don de me faire lever les yeux au ciel.
Je ne parlerai pas de l’expérience mystique vécue par Robert lors d’une petite séance de torture, d’une fin qui m’a déplu par les révélations plus invraisemblables les unes que les autres et bien d’autres choses encore. L’ensemble m’a déçue et je pense ne retenir que le rythme toujours aussi agréable.
Le dernier point qui m’a chiffonnée concerne les flashbacks qui révèlent petit bout par petit bout le passé de l’antagoniste. Je trouvais que cela n’apportait rien sur ce dernier et cela cassait le rythme...

Autrement les personnages sont égaux à eux-mêmes. On a Robert, grand cultivé des mythes mais grand naïf de la société, qui se fait toujours aussi facilement baladé. Peter, l’ami, et Katherine, la femme plantureuse qui va côtoyer le mâle en veste de tweed.
On a toujours l’intervention d’une force armée, que ce soit la police ou le FBI : Inoue Sato m’a beaucoup fait sourire par sa description horrible tant dans le physique que le comportement. J’ai vu clair dans sa position très vite et si cela m’a enlevé le plaisir de la révélation qui la concerne, elle ne m’en a pas moins amusée par la terreur qui se dégage d’elle.
Pas grand chose à dire du méchant, il joue bien son rôle, tirant vers le stéréotype mais bon, ça colle bien à l’ambiance de ce tome.

Le style est toujours fluide et léger, aidant à enchaîner les pages, effet décuplé par des chapitres courts : c’est facile d’en caser un par ci par là, même sur des pauses au travail.



Y’a une ou deux bonnes idées, une plume toujours aussi entraînante, mais le plaisir s’arrête là. J’aime l’histoire des Francs-maçons mais là je ne fus pas emportée, parce qu’elle est jumelée à une pseudo-science qui me paraît totalement incrédible. L’intrigue est rythmée mais ne décolle réellement jamais, finalement c’est une histoire de vengeance sur fond de mysticisme… Bref, pas convaincue, j’espère que la suite sera d’un autre bois !




11/20





Les autres titres de la saga :
1. Anges et Démons
2. Da Vinci Code
3. Le Symbole perdu
4. Inferno
5. Origines
- saga en cours -


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