23 nov. 2020

Le Bâtard de Kosigan, tome HS - Les Secrets du premier coffre




Six histoires hautes en couleur dans le monde du Bâtard de Kosigan !

Avec ce coffre empli de trésors littéraires, Fabien Cerutti propose six textes qui enluminent ou permettent de découvrir l’univers de sa série à succès Le Bâtard de Kosigan.
Avec un récit de la jeunesse gouailleuse du Bâtard en Italie, une pièce de théâtre truculente à la cour d'Angleterre, un drame amoureux entre un pape et une satyre, un journal de voyage aux confins du monde en quête des elfes de Chine, et bien d’autres surprises encore, l’auteur nous émeut, nous surprend, nous fait frissonner, nous dépayse et nous emporte dans son imaginaire vif et attachant.



Pourquoi ce livre ? Depuis la réception en SP du premier tome de Kosigan, je n’ai cessé de découvrir cet univers mêlant merveilleux et Histoire. Ce n’est donc pas pour rien que je me suis pressée en librairie dès sa sortie, en le commençant quelques jours plus tard (bon, la fatigue a fait que j’ai mis deux ou trois mois à le finir, mais c’était contre ma volonté !).

Ce recueil comporte donc six nouvelles dans l’univers du Bâtard de Kosigan, personnage que l’on suit dans le premier cycle de l’auteur. Comme l’ensemble se déroule avant le cycle de quatre tomes, on n’y croise aucune référence et, pour cela, chaque lecture peut commencer par ce recueil s’il souhaite essayer la plume, les idées ou l’univers. Personnellement, je conseille de commencer par la tétralogie : déjà parce que cela suit l’ordre de parution, aussi parce que la magie prend bien plus dans les romans, il y a moins de temps morts et donc on adhère plus facilement au récit. Enfin, si j’ai adoré ce jeune mais néanmoins fameux condottiere dans certaines nouvelles, l’attachement sera plus facile dans une longue aventure. De là, savourer les nouvelles après les romans sera bien plus facile, bien plus agréable. Ce n’est toutefois qu’un conseil et je ne doute pas que les âmes un poil friponnes sauront apprécier ce recueil !

Je ne dirai pas que le contenu est inégal. Chaque nouvelle est travaillée avec soin et nous apporte des éléments clés pour comprendre l’univers et les aventures qui suivront. Seulement elles ne m’ont pas toutes touchée de la même manière et je reconnais que certaines, deux pour être précise, m’ont laissée vraiment indifférente. Je me répète, je ne dis pas qu’elles sont mauvaises - car elles sont bien écrites et les idées sont présentes - mais je pense que ça ne m’a pas atteinte personnellement pour le message ou le rapport avec le premier cycle. Il s’agit de la première nouvelle (la “pire” selon moi), Légende du Premier Monde, et de la cinquième nouvelle, Le Livre des merveilles du monde. Elles sont un peu lentes et si la fin est intéressante, je trouve que c’est en fait trop.

À l’inverse, j’ai adoré Fille-de-joute et Les Jeux de la Cour et du Hasard, parce qu’ils mettent en scène le fameux Bâtard, de fait les nouvelles deviennent plus vivantes et donc plus marquantes, avec une réelle morale derrière les aventures ; ce n’est donc pas juste de l’action et du mordant pour rien ! De plus, Fille-de-Joute est clairement un clin d'œil à L’Ombre du pouvoir, un de mes tomes préférés, et apporte un grand plus sur la jeunesse rocambolesque du condottiere. Petit plus, la référence littéraire m’a rappelé quelques souvenirs de ma Licence, c’était sympathique ! Quant à l’autre, c’est une pièce de théâtre et la mention qu’il n’y aurait pas les noms des personnages en début de chaque réplique m’a fait craindre d’être perdue, alors qu’en fait chaque personnage a totalement un ton différent qu’il était finalement aisé de s’y retrouver. Manigances sur manigances, j’ai retrouvé les filouteries du personnage avec un réel plaisir !

Quant à Ineffabilis Amor et Le Crépuscule et l’Aube, je les ai appréciés pour les détails historiques qu’elle apporte, notamment sur les Croisades, événement mentionné mais jamais très développé dans le premier cycle. Ici, c’était l’occasion d’en apprendre plus et également de constater comment le destin sait se jouer de la folie des mortels. Les deux nouvelles sont pleines d’émotions, c’était vraiment agréable de les lire.

C’est toujours aussi bien écrit. De plus, on sent que Fabien Cerutti a souhaité s’amuser en diversifiant les formats, les nouvelles prenant la forme d’un journal, d’une pièce de théâtre, etc. C’est vraiment bien fait et cela contribue à nous surprendre.

Enfin, le livre est un véritable écrin, de toute beauté. En photo, cela ne rend pas vraiment mais, une fois en main, difficile de le reposer et j’aurais pu l’admirer encore longtemps. Entre le dos carré toilé et les magnifiques dorures sur la première de couv’, avec un effet cuir, c’est bluffant !



Un superbe recueil qui complète un univers historique et merveilleux fascinant. Je le conseille à tous mais surtout à ceux qui ont déjà lu le premier cycle, puisqu’ils ont quelques clés en main. En attendant, si certaines nouvelles m’ont marquée plus que d’autres, je reconnais que c’est un bijou (emballé dans un bel écrin) à lire, pour l’émotion, le sens du détail, les différents formats. Puis… comment résister aux premiers aléas du Bâtard ? Rien à dire, l’univers m’a manquée et je suis heureuse d’avoir fait durer le voyage dans ces textes complémentaires !



17/20





Les autres titres de la saga :
Hors série. Les Secrets du premier coffre
1. L'Ombre du pouvoir
2. Le Fou prend le roi
3. Le Marteau des sorcières
4. Le Testament d'involution
- saga terminée -


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