Alors que la canicule sévit, Pam Pam se repose dans un pré quand une petite fille sort d'un arbre, le regarde, l'insulte, lui fait un bras d'honneur et retourne d'où elle vient. Passée la surprise, Pam Pam cavale après la môme et arrive dans le pays merveilleux. Au programme des rencontres avec des gens biens, des substances bizarres et des situations fort cocasses. Bref, Alice au pays des merveilles façon punk et lapin...
Un grand merci aux éditions ActuSF pour ce partenariat !
Pourquoi ce livre ? Je suis plutôt fan de ce que produit l’auteur, à la fois loufoque, décalé, engagé… C’est toujours plaisant à lire, délirant même, et je me suis dit que le croisement Berrouka dans un univers jeunesse serait parfait pour entamer la saison estivale !
Je le dis tout de go, j’ai passé un bon moment. Le rythme pétaradant décoiffe, les péripéties rebondissent comme un lapin dans un enchaînement tout pomponnesque. Ouais, ça veut rien dire, si ce n’est une chose : dans ce récit, tu vas manger du lapin autant que lui va bouffer des mésaventures à gogo.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde lors de cette lecture. L’histoire se lit très bien, c’est plein d’humour et on tourne les pages sans cesse. La fin est quant à elle pleine d’humour, de mordant, avec une toute dernière page que j’ai vraiment adorée pour ce qu’elle apporte à l’histoire originelle du Pays des merveilles ! Je m’y attendais un petit peu mais l’absence de surprise n’a pas amoindri mon plaisir !
Seulement je trouvais que les nombreuses références avaient un goût de trop. Ca tirait tellement que j’ai eu le sentiment qu’on tombait dans la superficialité, comme si l’auteur voulait trop en placer. Pourtant il me semblait que mes précédentes lectures de Karim Berrouka regorgeaient déjà de références et que j’appréciais ça. Peut-être est-ce le format graphique qui correspond moins à ce flot de culture, je ne sais guère.
Les personnages sont sympathiques. Je n’irai pas jusqu’à dire attachants, parce que ce n’est pas leur but, de plus ils ne traînent pas dans le paysage, en dehors de Pam Pam lui-même. J’ai beaucoup aimé ce dernier ; même s’il semble un peu naïf au premier regard, il est courageux, fonceur et plein de ressources. Là encore je ne me suis pas attachée à lui mais je reconnais que son tempérament m’a bien plu et passe crème dans un tel univers débridé.
On retrouve le style cocasse et déjanté de l’auteur. J’ai pris grandement plaisir à le suivre, même si certaines phases, notamment celles sans ponctuation dans le discours, m’ont perturbée (j’ai tendance à lire d’un souffle aussi, forcément). Dans tous les cas, ce style ne plaira pas à tout le monde mais il contribue à ce qu’on ne s’ennuie pas.
Les illustrations contribuent à cette ambiance complètement barrée. Loin de simplement illustrer un passage du texte ou des personnages, elles tournent ces derniers en dérision, cassant parfois le quatrième mur pour accompagner le style de l’auteur et rendre ça plus vivant. Un trait grossier mais habile qui plante parfaitement le décor !
Encore un récit déjanté, renforcé par des illustrations aux mêmes couleurs que le style d’écriture. On ne s’ennuie pas à un instant dans ces épisodes qui s’enchaînent à vitesse débridée. C’est fun, c’est engagé. Le seul bémol repose sur les trop nombreuses références, qui ajoutent certes de l’humour piquant mais cassent le rythme et l’effet voulu, étant donné le trop grand nombre. C’est une bonne lecture, idéale pour la période estivale ou quand on a besoin de sourire.
14/20
Je me suis bien marrée aussi avec ce titre !
RépondreSupprimerOui, on sent qu'on est dans la veine Berrouka :D
SupprimerRien qu'avec le résumé, ça a l'air super original et marrant !
RépondreSupprimerTrès, c'est un moment fun de lecture !
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