Formé au combat dès son plus jeune âge pour renverser le terrible Dieu Roi et libérer son peuple, Siris doit entreprendre le même périple que son père, et le père de son père avant lui. Contre toute attente, il réussit là où tous ses ancêtres ont échoué : il vainc le Dieu Roi en combat singulier.
Mais alors qu’il croit en avoir terminé avec cette mission sacrée, c’est là que tout commence pour lui. Siris va se retrouver plongé dans un monde rempli de guerriers et de voleurs, d’anciennes menaces et d’alliances trompeuses, d’immortels et d’ambitieux qui se verraient bien roi à la place du roi.
Sa quête épique le conduira sur les traces du seul être capable de dévoiler les mystères de l’Infinity Blade… le Forgeron des Secrets.
Pourquoi ce livre ? Je dois admettre que je n’avais aucune connaissance de l’existence de ce titre dans la bibliographie de l’auteur, que j’adore pourtant, avant de remplir ma liste pour l’ABC Imaginaire 2022. La lettre I étant en casse-tête chaque année, j’ai décidé de tricher un tantinet en utilisant Infinity blade comme remplacement. Je réalisais ainsi une pierre deux coups en parant la lettre compliquée tout en lisant un roman supplémentaire d’un auteur que j’affectionne particulièrement.
Je ne peux pas dire que ce titre ait rencontré le même succès retentissant que mes autres lectures de Brandon Sanderson. Je suis en revanche bien incapable de déterminer si ce petit flop - après, 13, c’est déjà pas mal ! - est dû à ma méconnaissance du jeu duquel le roman s’inspire ou si je n’étais tout simplement pas le public visé - bien que la gêne gameuse soit inscrite en moi.
Comparé à un Archives de Roshar, j’ai trouvé que ce one shot (qui réunit en fait deux tomes) manquait de profondeur. L’univers n’est pas vaste et on obtient finalement très peu de décors, de perception de notre environnement. Nous sommes focalisés sur Siris, le protagoniste, et Isa, sa compagne de route mal tombée, dans leur désir de vengeance et de sang. Tout le reste semblant bien futile à leurs yeux, on passe très vite dessus.
La première partie est très centrée sur la guéguerre entre Siris et le Dieu-roi. Si ça se lit bien en termes de rythme, je ne peux pas dire que j’ai pris énormément plaisir à me plonger dedans. On reste trop en surface, créant un sentiment de frustration. Et puis les éléments s’enchaînent trop rapidement pour vraiment me plaire…
La seconde partie est un peu meilleure car elle offre quelques réponses sur les origines de ce conflit, sur l’origine même des divinités et autres entités qui s’affrontent. Même si c’est bien peu pour compléter les trous, c’est toujours ça en plus à croquer, en parallèle du conflit armé. C’est donc un peu plus intéressant à lire mais je déplore le manque de surprise sur le déroulé et la fin. Encore une fois ça se lit très bien, c’est rythmé mais ce n’est clairement pas le niveau habituel d’un Sanderson à mes yeux.
Les personnages ne sont pas attachants non plus. En fait, je les ai quand même appréciés parce qu’ils ne sont ni trop blancs, ni trop noirs. Même si leur évolution est trop abrupte pour être crédible, ils changent constamment de position, de relation, se remettant en cause sans cesse, ce que j’ai trouvé intéressant à suivre.
Quant à l’écriture, on sent une nette différence entre la traduction de Mélanie Fazi et celle d’Emmanuel Chastellière mais cela reste une lecture très agréable par son style. C’est direct et clair, divertissant sans en faire trop.
Je ne m’attendais pas à être déçue mais je dois reconnaître que c’est le cas. De la part d’un auteur aussi doué que Brandon Sanderson pour ce qu’on appelle le worldbuilding, je suis totalement restée sur ma faim ici - même si je comprends que le livre s’adresse surtout à ceux qui connaissent l’univers du jeu. Les personnages sont convaincants et l’intrigue est entraînante, mais je suis restée sur ma faim pour beaucoup trop d’éléments pour avoir passé un excellent moment. Contente de l’avoir lu, mais je crains que ça ne soit trop vite oublié…
13/20
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