Ce n'était pas une vie ordinaire
pour une jeune fille de onze ans : Lyra vivait, en compagnie de son daemon
Pantalaimon, parmi les Érudits de Jordan Collège, passant ses journées à courir
dans les rues d'Oxford à la recherche éperdue d'aventures.
Mais sa vie bascule le jour où elle entend parler
d'une extraordinaire particule. D'une taille microscopique, la Poussière que
l'on trouve uniquement dans les vastes étendues glacées des Royaumes du Nord -
est censée posséder le pouvoir de briser les frontières entre les mondes, un
pouvoir qui suscite effroi et convoitises...
Jetée au coeur d'un terrible conflit, Lyra sera forcée
d'accorder sa confiance aux gitans et à de terribles ours en armure. Et, lors
de son périlleux voyage vers le Nord, elle devra découvrir pourquoi son propre
destin semble étroitement lié à cette bataille sans merci où s'opposent des
forces que nul ne l'avait préparée à affronter.
Mon avis :
Ce n’est pas la première fois que je
lis Les Royaumes du Nord, tome qui m’a conférée dans ma préférence envers la
littérature fantastique.
J’étais bien plus jeune lors de ma
première lecture, ne devant avoir que dix ans seulement à l’époque. Presque dix
ans plus tard, je me suis dit qu’il serait temps de lire à nouveau cette saga
pour voir si mon jugement avait évolué. Je ne fus pas surprise de voir que c’était
le cas, malgré que je sois déçue de voir qu’il ait évolué négativement.
A dix ans, je me souviens que je
trouvais Lyra mature et courageuse face aux dangers auxquels elle doit faire
face, accompagnée de son daemon Pantalaimon. J’appréciais d’ailleurs ce
dernier, surtout qu’il lui arrivait de se métamorphoser en chat ou en léopard
(mes animaux préférés) !
En comparaison aujourd’hui, Lyra m’apparaît
plutôt comme une petite fille rebelle, parfois trop gâtée. Elle n’en est pas
mois attachante, de par sa force de caractère. Malheureusement, cela ne m’a pas
empêchée de grimacer vers les dernières pages du tome, lorsqu’elle s’apitoie
sur son sort puis, tout à coup, se redresse et prévoit les prochains plans de
son avenir. C’est peut-être cela qui m’énerve le plus chez elle, son côté
changeant, lunatique.
Le monde créé par Philip Pullman est
en lui-même magnifique, basé sur le monde réel, vers le XVIIIe ou XIXe siècle, mais
avec cependant des touches de fantastique qui relèvent l’imagination de l’auteur.
Après tout, il fallait y penser, à cette idée de « daemon » (prononcé
démon).
De plus, l’auteur participe à l’acceptation
du monde gitan, en les montrant sous un jour sympathique, avec des valeurs très
chaleureuses.
L’utilisation des ours en tant qu’êtres
pensants et pas forcément brutaux m’a également charmée. Je ne saurai dire pour
quelles raisons, peut-être parce que l’auteur défend également la cause des
animaux, en tout cas cela bonifie le roman et cela lui a valu un point
supplémentaire.
Globalement, l’intrigue est bien
menée, malgré quelques petits passages où j’aurai des choses à redire, et j’ai
pris du plaisir dans cette lecture.
Côté style d’écriture, il ne faut
pas s’attendre à du Tolkien. L’expression est adaptée pour un public jeunesse,
mais pas au point où un adulte s’ennuierait.
En
conclusion, un premier tome réussit et la fin donne envie de découvrir la
suite sans attendre. Je le conseille à tous ceux qui apprécient le fantastique
classique.
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