Synopsis :
Lyra, l'héroïne des Royaumes du Nord et de la Tour des
Anges, est retenue prisonnière par sa mère, l'ambitieuse et cruelle Mme Coulter
qui, pour mieux s'assurer de sa docilité, l'a plongée dans un sommeil
artificiel. Will, le compagnon de Lyra, armé du poignard subtil, s'est lancé à
sa recherche, escorté de deux anges, Balthamos et Baruch. Avec leur aide, il
parviendra à délivrer son amie. Mais, à son réveil, Lyra lui annonce qu'une
mission encore plus périlleuse, presque désespérée, les attend : ils doivent
descendre dans le monde des morts...
Mon
avis :
Tout comme les deux premiers tomes
de cette saga, c’est une relecture que j’ai effectué là. Cela me paraissait
nécessaire, car je me suis rendue compte, avant de plonger mon nez dans les
premières pages du livre, que je ne me rappelais plus du tout de l’intrigue de
ce troisième tome. Autant vous dire que cela commençait bien puisque, si je ne
m’en rappelais pas, c’est que l’histoire ne m’avait pas marquée à la première
lecture.
Ne me fiant pas à cette première
idée et relevant mes manches, je me lançais dans ce gros pavé !
Je vais commencer par le style
d’écriture car j’en ai très peu de choses à dire : un texte toujours aussi
fluide, qu’un enfant comme un adulte peuvent lire sans souci. L’auteur mêle
avec brio descriptions des sentiments et des paysages, avec le reste de
l’intrigue qui se résume par de l’action et du mouvement.
Le début me renvoya l’impression
d’un brouillon, où l’auteur tâtonne discrètement pour trouver des éléments
d’intrigue. Je suis peut-être assez pointilleuse là-dessus, et il se peut que
les lecteurs ne ressentent pas tous cela ou ne soient pas aussi sévères que moi
sur ce sujet ! Il faut dire que c’est réellement très discret, comme je le
disais ci-dessus, et que cette impression s’insinue sur très peu de pages. Par
la suite, je vous rassure, le lecteur est entièrement entraîné dans l’action,
aux côtés des personnages !
Cette action est également très
discrète au début, se situant globalement dans les sauvetages et les voyages de
Lyra et Will entre les divers mondes. En revanche, la fin en est complètement
imprégnée car il se déroule (enfin !) la grande bataille que le lecteur
attend depuis le début de ce tome, voire du deuxième. Cependant, il ne faut pas
s’attendre à des blockbusters typiquement américains retranscrits en livre, où
y’aurait des explosions et des retournements de situation dans tous les sens.
Au contraire, Philip Pullman a choisi une bataille rangée, presque calme j’ai
envie de dire, mais qui se déroule sur tous les fronts et chaque personnage
rencontré jusqu’ici détient une importance dans l’issu du combat.
Je fus néanmoins quelque peu déçue
par le rôle joué par nos deux adolescents, Lyra et Will, car ils sont
finalement tenus au second plan, alors que les différents pouvoirs n’arrêtent
pas de dire qu’ils sont primordiaux dans la réussite ou l’échec, selon le point
de vue des personnages, de la mission fixée par Lord Asriel.
De nombreux personnages rejoignent
l’intrigue comme par les espions Gallivespiens, Mary Malone et d’autres encore.
Quelques surprises parcourent ce dernier tome, que je ne vais naturellement pas
vous révéler pour vous laisser le goût du suspens si vous souhaitez le lire.
En opposé du second tome, Lyra m’a
parue moins naïve, plus encline à faire face à sa destinée. La pitié prend
davantage le dessus lorsque le lecteur découvre les épreuves qu’elle traverse
et la fin m’a même arrachée de la compassion pour ce qu’elle doit vivre.
Will, personnage énigmatique et
sauvage, me plaît toujours autant. Il ne prend aucune décision à la légère et
on sentait qu’il représentait la force du groupe.
Cette fin fut déchirante. Il ne faut
surtout pas s’attendre à un « happy end » des contes de fées,
largement utilisé dans tout ce qui est littérature de l’imaginaire, où les
personnages ayant traversé les mêmes genres d’épreuves « se marièrent et
eurent beaucoup d’enfants ». C’est horrifiant de lire que des enfants
ayant supporté un nombre incalculable d’épreuves doivent encore en subir une
dernière toute leur vie.
C’est affreux de dire cela, mais je
pense que c’est là qu’il fallait pour clore une histoire tout à fait
déstabilisante sur la domination de la religion dans notre société et la
théorie des mondes parallèles.
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