Héra et Intissar ont pénétré au cœur de la montagne dans l’espoir de trouver les Semeurs et de pouvoir les convaincre de se joindre à elles dans leur lutte contre la Brume. Mais dans la société qu’elles découvrent, être étrangères et être des femmes n’est pas un atout. Très vite, Héra et Intissar sont mises au cachot. Tandis qu’Intissar se bat contre la Brume qui consume son esprit depuis l’attaque de Scyll, Héra s’allie à deux autres prisonniers qui lui ont révélé une rumeur : une arme serait cachée au cœur de la montagne qui leur permettrait de vaincre la Brume définitivement.
Pourquoi ce livre ? C’est par service presse que j’ai découvert le premier tome de diptyque. Celui-ci m’avait fait dans l’ensemble bonne impression malgré quelques défauts, de fait je l’ai laissé dans mes séries à poursuivre et je le fais enfin après presque deux ans.
Je suis satisfaite de constater que dans l’ensemble, je me souvenais de l’intrigue, du moins l’élément clé qu’est la brume, et des deux héroïnes même si leurs aptitudes m’échappaient.
Une fois encore, j’ai plutôt passé un bon moment de lecture pour de la jeunesse, ce n’est pas un indispensable selon moi mais c’est une bonne porte ouverte vers un monde fantasy. L’intrigue ne perd pas de temps et on évolue parfaitement sans ressentir le moindre ennui, jusqu’à une fin très mouvementée et pleine d’émotions.
Seulement pour moi un point primordial pêche et il est d’autant plus majeur qu’il concerne les protagonistes. Déjà dans le premier tome j’avais difficilement apprécié que les deux héroïnes puissent devenir amies en un temps record, alors que tout les oppose. Ici, l’autrice a fait pire en souhaitant inscrire son oeuvre dans la mouvance actuelle, en écrivant son soutien pour le mouvement LGBT+. Je n’ai rien contre ce mouvement, au contraire, je le soutiens également. Seulement ça tombe ici comme un cheveu sur la soupe, comme si Cindy Van Wilder ne savait pas quel rebondissement insérer et prenait le parti de jouer sur le sentiment et l’actualité. Ça n’a pas fonctionné avec moi, tout simplement parce que j’ai le sentiment que ça n’avait pas lieu d’être ici, tellement cela intervenait trop rapidement dans cette intrigue.
Même dans leur caractère, les personnages ne m’ont pas convaincue et je suis donc mitigée sur ce gros point. Ils m’ont si peu intéressée que je me souvenais plus de leur prénom en dehors de Héra, la fille liée à l’eau, alors que j’ai terminé le livre la semaine dernière…
La fin était légèrement abrupte, dans le sens où elle se termine quelques secondes après l’action. Sans être ouverte, on en sait peu sur ce que chacun va devenir, même si on connaît leur objectif après la résolution de l’intrigue.
La plume est très simple, peut-être trop. Elle permet de passer un bon moment de lecture, sans prise de tête et fluide. Toutefois il ne contribue pas à donner de la matière à une intrigue déjà facile, ce que je trouve dommage.
Dans l’ensemble, on passe un excellent moment avec Terre de Brume. Seulement les personnages manquent de consistance, leur relation s’emballe trop vite et les révélations sur leur idylle et leur personnalité. L’intrigue est rapide, envoie du peps, mais j’ai ressenti un manque là encore point de vue de la cohérence. J’ai passé un bon moment, c’est juste dommage qu’il ne soit pas mémorable.
14/20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire